mardi 18 mars 2008

Pour commencer...

Voilà, le temps mettre ce blog en place dans un grand élan de motivation soudaine, l'envie a déjà disparue.
Il faut dire qu'il est déjà bien tard, 2h du matin, qu'évidemment j'ai trainé en voulant régler dix mille détails sans importance - toujours cette idée de perfection...
Je me force quand même à expliquer un minimum ma démarche pour ne pas me coucher comme ça, furieuse et fatiguée. En fait, tellement fatiguée et anesthésiée que même plus furieuse.
J'ai à nouveau cette envie très forte que tout ceci ne soit qu'un grand cauchemar, un mauvais rêve comme ça m'arrive souvent d'en faire. Mais non, c'est bien arrivé. Il suffit d'aller voir dans la poubelle pour m'en convaincre (mais je ne vais pas le faire, je suis déjà suffisamment écoeurée), de sentir la peau de mon ventre archi-tendue, de sentir mes cuisses gonflées s'écraser dans le coussin. Je n'ai pas rêvé, je ne suis pas en train de rêver. Je suis bien dans ma vie, ma vie si jolie... que je pourris, que je piétine, que je gâche comme ça. Pourquoi ?

Il y a beaucoup à dire. Je me voyais déjà décrire le débordement de ce soir. Raconter les étapes qui m'ont menées là, trouver des explications. Mais même ça, juste ce soir, c'est déjà trop. Trop long à raconter.
Je ne vais pas non plus raconter depuis le début. Toutes ces années de vie en grand huit. Ce n'est pas mon idée, ça ne ferait que m'obliger à m'enfermer ici pour écrire toute mon histoire, le passé. C'est ridicule. Ce que je veux, c'est justement commencer à vivre enfin.
Arrêter de me pourrir la vie et la vivre vraiment. Il n'est pas trop tard. (Je l'écris pour m'en convaincre, j'ai tellement tendance à penser que, puisque j'ai gâché toutes ces années, ça ne vaut plus le coup d'essayer de faire les choses bien maintenant, c'est définitivement perdu)

Voilà, écrire ici c'est pour écrire toutes ces pensées.
Je ne peux pas les imposer aux oreilles bienveillantes qui sont là au quotidien. C'est trop lourd. Elles sont trop impuissantes. Je pourrais écrire dans un carnet. J'en ai déjà noirci des pages. Et lu des livres... Ça n'a pas fait beaucoup bouger les choses. J'essaie ici, pour voir. Ici où je ne m'adresse à personne mais où je parle à tout le monde qui veut bien écouter. On verra.

Je vais répertorier ces hauts et ces bas (les bas surtout je pense, les hauts, je les vivrai dehors au soleil). Peut-être que ça pourra remplacer l'appel du frigo, du placard, le détour au supermarché. Me jeter sur mon ordi, taper taper taper sur le clavier pour m'occuper les doigts, pour vider de mon cerveau le poison qui le ronge et qui me fait perdre la raison.
Ça risque de n'être pas très joli à voir. Mais tant pis, il faut que ça sorte.
J'ai pensé aussi y mettre tout ce que je refuse d'engloutir. Ce qui me fait envie tous les jours.
Prendre une photo, la poster ici. Alimenter mon blog. Jusqu'à l'overdose, qu'importe, il s'en remettra. Moi je n'en peux plus de continuer comme ça. Quelqu'un doit prendre le relai. Merci le blog !

Aucun commentaire: